Ils se souviennent...
Pragmatisme sans programmation - Numéro 403
30/09/2009
« J’étais jeune assistant de publicité chez Unilever, quand Jean-Pierre Pernes me sollicita pour rejoindre le groupe d’industriels qu’il créait, en vue de les préparer aux grandes évolutions économiques et commerciales qui s’annonçaient. Je l’assistai donc, afin de quérir de nouveaux adhérents, de rédiger les premiers statuts, de trouver les locaux, de lancer les premières études, et de trouver un nom. Avec Jean-Pierre Pernes, nous sommes tombés d’accord sur “ Institut de liaisons et d’études commerciales”, qui deviendra quelques années plus tard “ Institut de liaisons et d’études des industries de consommation ” afin de mieux définir le périmètre de l’association.
« Au début des années 1960, je devins directeur des études, puis directeur général adjoint, jusqu’en 1978. Cette époque, prospère et très riche en événements, fut celle de l’adaptation du monde industriel à l’évolution du commerce, sur fond de circulaire Fontanet, et de l’apprentissage du rapport de force. L’Ilec s’est donc interrogé sur la stratégie à adopter vis-à-vis de la future “grande distribution”, tout en lançant des projets techniques communs aux adhérents, comme le regroupement d’entrepôts, Sécodip, le “ dialogue des ordinateurs ” avec le futur code-barres de Gencod, etc. Les besoins s’exprimaient de manière pragmatique, sans véritable programmation ou planification.
« Durant cette époque, nous avons également voulu promouvoir les marques, ce qui donna naissance en 1966, avec l’aide des pétroliers, à Prodimarques. Les pétroliers ayant trouvé un terrain d’entente avec la distribution, Prodimarques perdit alors un peu de sa raison d’être, pour renaître ultérieurement. Aujourd’hui, le rôle de l’Ilec demeure essentiel pour accompagner les industriels dans leurs négociations avec les distributeurs. »