L’expertise au service des marques - Numéro 403
30/09/2009
Toute ma vie dans les entreprises a été consacrée à la croissance des marques, qu’il s’agisse de Procter & Gamble à mes débuts, ou de la Maison du Café, de la Société des Vins de France, de Lesieur, Bestfoods ou Unilever.
Les rapports avec la distribution ont donc toujours été au cœur de mon activité, puisqu’une bonne coopération est essentielle au succès des marques auprès des consommateurs.
Entré au conseil d’administration de l’Ilec, en 1990, j’y ai compris comment le fil conducteur de l’institut était et reste la promotion des marques de grande consommation.
Cette promotion des marques peut être appréhendée sous son aspect offensif, quand elle porte sur l’extension de l’espace de liberté destiné à favoriser la concurrence, la croissance et l’innovation. Sous l’angle défensif, il s’agit de supprimer les freins au développement, les carcans qui étouffent les initiatives, en influençant les dispositions législatives, en expliquant, en argumentant, grâce aux nombreuses études issues de nos commissions.
Précurseur en Europe avec la création de l’AIM, l’Ilec entend sensibiliser tous ses interlocuteurs, dont les pouvoirs publics et les politiques, à l’impératif européen. La France ne peut plus avoir ses propres règles du jeu, seulement hexagonales, en décalage avec celles prévalant chez nos voisins. Aussi, promouvoir la convergence vers des pratiques européennes demeure plus que jamais d’actualité. Les enjeux restent les mêmes, liberté d’expression des marques, liberté des marges, lutte contre les copies et les contrefaçons, rapports contractuels avec les centrales d’achat, mais nous changeons d’échelle et la complexité devient plus grande au fil de la globalisation.
La richesse de l’Ilec, source de sa légitimité, est fondée sur son expertise. Les collèges qui le constituent, ses études et les nombreux intervenants sont autant de références qui alimentent le discours sur le bien commun des produits de marque. à travers ses comités commercial, marketing, logistique, juridique, environnement, finance, relations humaines, techniques de l’information, Europe…, l’Ilec entend promouvoir les bonnes pratiques au sein de la chaîne production-distribution. Au nombre des enjeux primordiaux, le développement durable est au cœur des travaux engagés, destinés à informer aussi bien les adhérents que les élus. Au cours de ses réunions mensuelles, le conseil d’administration définit les orientations stratégiques en restant fidèle à la vocation originelle de l’Ilec.
La voix de l’institut continue ainsi de compter, qu’il s’agisse de l’évolution législative ou des rapports interprofessionnels, dans le registre des bonnes pratiques. Les acteurs économiques doivent non seulement agir de façon responsable vis-à-vis des consommateurs, mais ils doivent aussi le faire savoir. L’Ilec continuera à s’exprimer au nom des marques, et cela est particulièrement important dans les périodes de profonds changements. Il faut tracer une perspective claire pour l’avenir, c’est la vocation de l’Ilec.
O. D.