Consommation des ménages - Numéro 337
01/09/2002
LE FRAIS NON LAITIER TOUJOURS BIEN ORIENTE EN VOLUME Les produits frais non laitiers se sont bien comportés en volume au cours des deux périodes. Fin mai, début juin, la saurisserie et le saumon fumé ont gagné 16,1 % , les produits traiteur, tirés par les salades fraîches 7,8 % , et la charcuterie 8,2 % . Les surgelés et les glaces ont réalisé un bon score au cours de la cinquième période (+ 8,5%), mais ont stagné lors de la sixième. La reprise des achats de viande surgelée est toutefois confirmée, les inquiétudes liées à l’ESB étant dissipées. Les achats de fromages ont été soutenus, particulièrement entre avril et mai (+ 7,6 % ). La hausse du prix du panier de produits frais a été comprise entre 1 et 2 % au cours des deux périodes. Elle avoisine 4 % en moyenne annuelle mobile. Le prix de la charcuterie préemballée est aujourd’hui orienté à la baisse, après de fortes hausses consécutives à des contraintes sanitaires renforcées. EVOLUTIONS CONTRASTEES DANS L’EPICERIE Les achats de produits d’épicerie ont enregistré dans l’ensemble une hausse modeste en volume à la cinquième période, suivie d’une quasi-stabilité à la sixième. Les évolutions ont été diverses selon les familles. La progression des aliments infantiles a été forte, dépassant 25 % entre mai et juin. La pâtisserie industrielle s’est bien comportée au cours des deux périodes, la viennoiserie se distinguant particulièrement. La tendance a été également favorable aux conserves de légumes, à commencer par le maïs, et à la confiserie. À l’opposé, les achats de conserves de poisson ont vivement baissé, surtout à la sixième période (- 3 % ). Ceux de plats cuisinés et d’aliments pour animaux (essentiellement les préparations pour chiens) ont aussi décliné, quoique moindrement. Le prix du panier d’épicerie sèche a augmenté de 4 % en moyenne au cours des deux périodes. La hausse est autrement plus sensible en ce qui concerne les conserves de poisson et les aliments pour animaux. SAGESSE DES PRIX DANS LES LIQUIDES Au rayon boissons, les évolutions ont été contrastées lors des deux périodes. À la cinquième, les achats de liquides dans leur ensemble ont augmenté de 3,7 % en volume, tirés par les alcools – surtout les vins doux naturels et les muscats – et les BRSA, notamment celles au thé. À la sixième période, hormis les achats d’alcools, stables en volume, ceux de BRSA, d’eaux et de bières ont accusé des baisses sensibles, supérieures à 22 % pour ces dernières. Le prix du panier de liquides a enregistré une hausse remarquablement modeste, surtout entre avril et mai. Sur une année, le secteur des boissons est celui dont les prix ont le plus faiblement augmenté (+ 1,5 % ). BONNE TENUE DES PRODUITS D’HYGIENE ET DE BEAUTE Au rayon hygiène de la personne, les achats ont augmenté en volume, lors de la cinquième période, de 2,6 % en moyenne, du fait des produits de soins et de beauté (+ 3,7 % ), en particulier des dépilatoires et des produits solaires. Lors de la période suivante, la progression a été encore plus sensible, atteignant 6,2 % , tirée par les articles d’hygiène corporelle. RENCHERISSEMENT DANS L’ENTRETIEN Les achats de produits d’entretien ont été à peu près stables en volume entre avril et mai. Ils ont baissé de 1,7 % entre mai et juin. D’abord tirés à la hausse par les articles à base de papier (+ 4,8 % ), ils ont subi l’effet de la baisse, aux deux périodes, qui a touché l’entretien du linge, les produits de lavage proposés aux consommateurs étant devenus moins pondéreux. C’est dans ce secteur que le prix du panier, renchéri chaque fois de 5 à 6 % , a le plus augmenté au cours des deux périodes. En moyenne annuelle mobile, à la mi-juin, la hausse a atteint 4,7 % . DISSIPATION DES CRAINTES D’INFLATION Sur une année se terminant à la mi-juin 2002, les achats de produits frais ont été les mieux orientés, en particulier les articles non laitiers : seuls les corps gras, beurre et margarine, ont baissé. Les autres secteurs se sont caractérisés par de faibles reculs en volume, avec des hausses de prix du panier allant de 1,4 % à 4,7 % . Le renchérissement a été moins sensible au cours des derniers mois, particulièrement par rapport à l’été 2001. Les tensions inflationnistes un moment observées dans le secteur des produits de grande consommation n’ont décidément pas eu beaucoup de relation avec l’arrivée de l’euro.
D’après Consoscan et avec la collaboration de Bernard Pinet Consultant