Consommation des ménages / La déflation ? - Numéro 354
01/06/2004
C’est la première fois depuis de nombreux mois que les achats ont baissé en volume, tous circuits de distribution confondus. Quant au prix du panier, il a reculé de 0,8 % au cours de la période, confirmant et amplifiant le reflux constaté le mois précédent. Sur douze mois, il ne s’enchérit plus que de 0,5 % . L’évolution du prix du panier résulte des choix effectués par le consommateur, selon la marque, le modèle, la variété. Il ne s’agit pas d’une simple observation des prix au niveau de l’offre, mais d’une analyse qui prend en compte la demande. Un tel indicateur montre que la segmentation croissante du marché en termes de prix balance largement l’inflation affectant certains segments. En mars-avril, le prix du panier a reculé dans tous les grands secteurs de consommation, sauf dans l’épicerie, où il a augmenté de 1 % en moyenne, avec un maximum dans la confiserie (+ 6,5 % ). Dans l’entretien, la baisse a atteint 2,4 % . Les volumes de produits d’épicerie, à peu prè stables en moyenne, ont connu des évolutions contrastées. La plus forte augmentation a concerné les aides à la cuisine (+ 11 % ). La période a été particulièrement propice aux achats de potages, de soupes, d’aides à la pâtisserie et d’aides culinaires. La pâtisserie industrielle a fait un bon score (+ 4 % ), tirée par la viennoiserie. Les achats de conserves de légumes ont progressé de près de 3 % , les plus en vue étant les haricots verts et les champignons. Certain articles ont connu de faibles baisses : petits déjeuners, plats cuisinés, biscuiterie sucrée et produits pour l’apéritif. Le seul marché d’épicerie a avoir été en net recul est celui des conserves de poisson (– 9 % ). Ce marché cyclique progressait vivement il y a un an. Sur douze mois, il affiche encore une augmentation de 2,5 % . Le frais a augmenté en volume de 1,4 % . Les consommateurs ont fait bon accueil aux produits traiteur + 17 % , en particulier aux soupes et aux sauces fraîches. La charcuterie et les fromages préemballés ont connu des augmentations modestes. L’ultrafrais a été stable. En revanche, la saurisserie, auparavant favorablement orientée, a baissé d’environ 2 % , ainsi que la famille beurre-œufs-lait. Le rayon qui a le plus souffert est celui des surgelés et des glaces (– 4 % ). Liquides, hygiène et entretien en repli Parmi les liquides, qui ont baissé en moyenne de 3,5 % en volume, les bières et dans une moindre mesure les cidres ont été en net recul (– 15 % ensemble). Les boissons rafraîchissantes ont cédé près de 4 % , du fait surtout des tonics, et les eaux plus de 2 % . Seuls les alcools se sont maintenus, en dépit d’évolution divergentes, à la hausse pour les punchs, les cocktails et les eaux de vie, à la baisse pour les cognacs, les armagnacs et les calvados. L’hygiène-beauté a enregistré une baisse moyenne de 1,2 % . Les produits de soins et de beauté ont reculé nettement (– 7 % ), du fait notamment des articles dépilatoires et des démaquillants. L’hygiène corporelle, produits pour la douche ou savons de toilette, a baissé de 2,5 % . Les capillaires ont été à peu près stables. Seule la parapharmacie, tirée par les produits dits de forme, a progressé (de 8 % en moyenne). La période a été néfaste pour les produits d’entretien, en baisse moyenne de 4,2 % . La droguerie a été très mal orientée (– 13 % ), en particulier l’entretien du four, du cuir et des tapis et moquettes. Les nettoyants ménagers, produits pour vitres, eau de javel, ainsi que les articles de type sacs alimentaires ou sacs poubelles, ont perdu en volume 6 à 7 % . Les articles à base de papier et l’entretien du linge ont diminué de 2 % .