Consommation des ménages - Numéro 398
01/03/2009
Après le trou d’air de décembre (– 2,8 % ), le chiffre d’affaires des marchés de grande consommation, dans les circuits à dominante alimentaire (incluant le maxidiscompte et les circuits spécialisés), est revenu en janvier à une évolution positive par rapport à la période correspondante de 2008. La hausse, voisine de 5 % , est la plus forte depuis dix mois (cf. tableau page 15). En volume, la performance est plus modeste (1,7 % ), mais elle succède à neuf périodes de baisse. Cette première période d’observation inclut toutefois les trois derniers jours de 2008, alors que la période correspondante l’année dernière ne prenait en compte en décembre que le 31. Les données sont donc affectées par un effet calendaire non négligeable, qui se devine dans l’évolution en valeur des catégories festives : saurisserie, alcools, produits apéritifs ou confiserie. L’évolution en volume des articles d’entretien suggère cependant qu’une certaine correction est intervenue dans les comportements d’achat, après une année où ces produits ont servi de variable d’ajustement dans le budget grande consommation des ménages : la tendance à un an demeure négative, mais de façon moins prononcée que jamais depuis treize mois (hormis pour la droguerie). En chiffre d’affaires, le rayon a enregistré sa première performance positive depuis, là aussi, treize mois (2,9 %). L’hygiène-beauté a connu en janvier un redressement relatif comparable à celui de l’entretien. Reste que, par rapport à 2008, c’est dans les rayons alimentaires que les achats ont progressé en janvier : de 4,1 % en volume dans les produits frais, de 2,4 % en épicerie. Parmi les dix-neuf catégories qui composent ces deux rayons dans la nomenclature TNS-WP, seules trois (aliments infantiles, conserves de poisson et ultra-frais) ont perdu du terrain à la fois en volume et en valeur. Le prix du panier moyen (1), comparé à janvier 2008, s’inscrit au mois de janvier en hausse de 3 % , soit un écart à un an un peu supérieur à celui enregistré en décembre. Là encore, le décalage calendaire exerce un effet. Cela n’affecte toutefois pas la tendance principale, qui est à la désinflation dans les trois quarts des catégories. Après avoir accéléré tout au long de l’année 2008, et culminé à 4,8 % aux mois de novembre et décembre, l’augmentation du prix du panier a ainsi amorcé une décrue (le taux revenant à 4,5 % ) au cours des premières semaines de 2009. (1) Le prix du panier résulte des choix effectués par le consommateur à partir des marques, modèles et variétés qui lui sont proposés. Il peut donc varier à étiquettes inchangées. L’observation du panel de consommateurs constitue un indicateur de la demande, à références variables, qui reflète exactement l’évolution des achats, en prenant en compte l’effet des promotions ou des glissements qualitatifs dans la consommation.
François Ehrard