Bulletins de l'Ilec

Des objets plus ou moins prévisibles - Numéro 412

01/07/2010

La prévision économique n’est pas toujours un exercice voué à l’échec. Si bien des experts en macroéconomie sont démentis par les faits, comme ceux qui, en 2007, n’ont voulu voir, dans la crise américaine des crédits immobiliers, qu’un accident peu susceptible de constituer un risque systémique, l’observation d’un secteur semble autoriser, dans un périmètre limité, des projections plus robustes. Il y a six ans, le Bulletin de l’Ilec (n° 355, juillet 2004) donnait la parole au cabinet Forrester Research, auteur d’une étude prospective sur le commerce électronique en Europe. Prévision pour 2009 en France : un chiffre d’affaires de 22,5 milliards d’euros, six fois son niveau de 2004. Résultat de l’exercice 2009, selon la Fevad et le secrétariat d’Etat au Commerce : 24,7 milliards. La projection a été moins heureuse, par surestimation, à propos de l’Allemagne (42,8 milliards prévus pour 2009, 33,4 relevés par le Centre pour la recherche sur le commerce de détail) et de l’Italie (moins de 9 milliards d’euros en 2009, au lieu des 16 prévus), mais finement ajustée s’agissant du Royaume-Uni (40 milliards prévus, 42,7 constatés) ou encore de l’Espagne, du Danemark, de la Finlande. Dans l’ensemble, l’exercice était bien de nature à fournir une aide précieuse à la décision pour les investisseurs, créateurs d’activité ou annonceurs. Le commerce électronique, peu exposé aux caprices de la nature, se prête il est vrai plus docilement à la prospective que le cours des matières premières. Et partant d’un niveau epsilon au début de la présente décennie, il mettait les prospectivistes à l’abri de se tromper… en conjecturant une baisse. F. E.

F.E.

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