Trois questions à… - Numéro 448
01/04/2015
“Depuis qu’émerge la RSE, assiste-t-on à un mimétisme vertueux par la nature et l’ampleur des initiatives ? Des procédures ont-elles essaimé ?
– La RSE reste une action volontaire, loin d’être très répandue et pratiquée. Des initiatives existent, des pressions avec des réponses ponctuelles, mais les stratégies RSE sont encore rares ; il ne faut pas confondre le reporting obligatoire avec l’engagement RSE. Quant aux pratiques, elles dépendent des enjeux de chaque secteur ou entreprise.
– Sous l’aspect de l’insertion de l’entreprise dans un tissu socio-économique local, la RSE peut-elle aussi embrasser le champ culturel ?
– Le champ culturel (mécénat, philanthropie…) a été historiquement, aux États-Unis et en Europe, la première étape d’engagement local des entreprises. Elle continue d’être un vecteur d’intégration, associant don et promotion.
– Les actions RSE visant le « quotidien du consommateur » doivent-elles impliquer les consommateurs ?
– Oui, le consommateur est une cible majeure, à condition de savoir lui parler de l’avantage de préférer une « marque durable », ce à quoi il n’est pas toujours sensible de par son attente de base. Mais cette sensibilité civique progresse, notamment pour la consommation alimentaire. C’est tout l’enjeu de la RSE d’apprendre à parler au grand public.”
Propos recueillis par J. W.-A