Bulletins de l'Ilec

Sensibilité RSE en Bel essor - Numéro 448

01/04/2015

Une « mention spéciale sociétale » est allée à Bel pour son programme « Rise », déployé dans dix pays d’Afrique subsaharienne : sur la sécurité au travail de leurs employés et la sécurité des produits qu’ils revendent, il a contribué à former plus de quatre mille personnes chez les distributeurs locaux, entre mars et juin 2014. Entretien avec Frédérique Gaulard, directrice RSE, Groupe Bel

Les étudiants de l’Essec ont décerné une mention spéciale à votre programme « Rise » ; que signifie ce nom ?

Frédérique Gaulard : Cette appellation illustre la volonté du groupe d’« élever » la sensibilité de ses partenaires aux enjeux du développement durable.

Le programme vise la distribution alimentaire ; s’adresse-t-il aussi aux consommateurs ?

F. G. : Nous nous adressons à nos partenaires distributeurs : les deux enjeux choisis, pour commencer ce programme que nous voulons inscrire dans la durée, concernent la sécurité des hommes et la sécurité alimentaire ; ce deuxième axe concerne donc, indirectement, les consommateurs.

Qui sont les distributeurs d’Afrique auxquels il s’adresse : grossistes ou détaillants ?

F. G. : Ce sont pour la plupart des partenaires grossistes.

Les « ambassadeurs RSE » formés par Bel sont-ils des employés de Bel ou des distributeurs ?

F. G. : Ce sont des collaborateurs choisis par les distributeurs dans leurs propres équipes ; leur rôle est d’animer dans leur entreprise une démarche RSE « holistique » qui dépasse la thématique des produits : la sécurité des hommes par exemple.

L’initiative est-elle née de la prise de conscience de dysfonctionnements pouvant porter atteinte à l’image des marques du groupe ?

F. G. : Cette action n’est pas une réaction à des risques identifiés. Elle incarne la vision de notre responsabilité sociétale, qui touche à toute notre chaîne de valeur, avec dans certains cas des obligations de moyens et non de résultats. Elle illustre notre volonté de faire progresser nos distributeurs sur les voies de progrès que nous-mêmes suivons dans la conduite de nos activités.

En quoi améliore-t-elle vos performances ?

F. G. : Le groupe Bel a toujours considéré qu’une croissance durable s’appuie sur des relations de confiance établies avec ses partenaires. Ce projet illustre cette conviction. Les retombées de ce genre de partenariats sont difficilement monétisables, il n’entre pas dans le cadre de ce projet de se prêter à l’exercice

La pérennité d’une telle initiative nécessite-t-elle une certaine stabilité des équipes ?

F. G. : La pérennité de l’initiative nécessite surtout une volonté commune de la poursuivre : nos équipes la feront vivre avec des enjeux différents dans les années à venir. Cette année, le thème est la nutrition.

Pourrait-elle être conduite sur d’autres continents où le groupe est présent ?

F. G. : Elle est considérée comme une « best practice » et avait été récompensée en 2014 par un « trophée Bel ». Ces reconnaissances internes ont pour objectif de mettre en valeur des projets inspirants. Au Moyen-Orient, les équipes développent avec leurs partenaires un projet « Responsibel » adapté au contexte local, sensiblement différent.

Et a-t-elle fait tache d’huile chez d’autres industriels en Afrique ?

F.G. : Pas à notre connaissance

Propos recueillis par J. W.-A.

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