Des entreprises qui s’engagent - Numéro 452
01/10/2015
Heineken France s’est engagé à réduire, d’ici à 2020, les émissions de CO2 associées à son activité de 40 % en production, de 20 % en distribution et de 50 % dans la réfrigération des produits. Son action la plus importante concerne les emballages (bouteilles en verre, canettes en métal, cartons) et leur réduction à la source. Grâce à l’allégement des bouteilles Heineken et Desperados, 10 000 tonnes de CO2 et 12 000 tonnes de verre sont ainsi économisées chaque année.
Coca-Cola Entreprise s’est fixé pour « objectif 2020 » de réduire d’un tiers l’empreinte carbone de ses boissons, en intégrant 40 % de plastique recyclé dans ses bouteilles. Elle a investi 8,7 millions d’euros dans Infineo (coentreprise avec Plastipak Packaging, le numéro un en France du plastique recyclé), et augmenté de 70 %, l’équivalent de 600 millions de bouteilles, la capacité de production de l’usine de plastique recyclé apte au contact alimentaire.
Pour ses produits grand public, 3M utilise des papiers certifiés (PEFC, Blauer Engel) et a développé des rubans adhésifs à base de matières végétales certifiées (« Vinçotte OK biobased »). Mais il est aussi un offreur de solutions innovantes en énergies renouvelables (solaire et éolien), en transmission de l’énergie (câbles transportant deux à trois fois plus d’électricité sans nouvelle infrastructure) et en efficacité énergétique (films solaires pour vitrage, films d’optimisation de l’intensité des écrans et fluides de refroidissement utilisant 95 % d’énergie en moins).
Beiersdorf s’est fixé pour objectifs, au niveau international, d’atteindre au moins 50 % de ses ventes avec des produits ayant un impact environnemental significativement réduit, comparé à 2011, et de réduire son impact environnemental (énergie, eau, déchets) de 30 % par rapport à 2005. En 2015, 12 % de ses produits sont à impact significativement réduit, et la baisse de l’impact environnemental global, incluant l’effet climat, est de 48 %.
Lesieur mise sur l’écoconception pour réduire les impacts environnementaux de ses produits, et notamment les émissions de GES de ses emballages. La filiale d’Avril a ainsi augmenté l’incorporation de PET (polyéthylène téréphtalate) recyclé dans ses emballages, et réduit leur poids. Et elle a innové dans la conception d’un bouchon antigaspillage. λ
Chez Cristalco (groupe sucrier Cristal Union), l’énergie nécessaire pour traiter une tonne de betteraves a été réduite de 17 % entre 2005 et 2014, et le groupe s’est engagé à la réduire encore de 12,5 % entre 2010 et 2020. Il investit lourdement en faveur d’un combustible plus propre : programme de conversion de chaufferies base fuel en chaufferies base gaz ; investissements en chaudières biomasse (bois et paille), pour augmenter la part du combustible végétal renouvelable. Et il compte parmi les pionniers de la révolution verte dans les rayons GMS, avec sa boîte plastique totalement bio-sourcée Daddy, élaborée à partir de la fermentation de sucre.
Le groupe L’Oréal s’est donné entre autres objectifs de développement durable une réduction de 60 % de ses émissions de CO2, en valeur absolue, par rapport à 2005. Il a annoncé en septembre dernier sa volonté de devenir d’ici à 2020 une entreprise captant autant de carbone qu’elle en émet ; pour compenser ses émissions incompressibles d’ici à 2020, il a engagé dans ses filières une démarche d’amélioration de l’efficacité énergétique des chaînes d’approvisionnement, de promotion de bonnes pratiques agricoles et de projets de gestion forestière.
Procter & Gamble a annoncé en septembre son intention de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de ses installations d’ici à 2020. à cette fin, il va poursuivre ses efforts de préservation de l’énergie et recourir davantage aux énergies renouvelables. Ce nouvel objectif a été fixé en partenariat avec le WWF, dont P&G a rejoint le programme « Climate Savers », qui vise à donner aux grandes entreprises les moyens d’intensifier leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Si la concurrence porte naturellement les industries de PGC à l’amélioration de l’efficacité énergétique, il arrive que cet effort pâtisse de l’état de la réglementation. Ainsi le groupe d’Aucy, fortement impliqué en Bretagne dans la reconnaissance de la valorisation de la matière organique comme participant à lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, déplore l’incohérence des politiques publiques relatives à l’eau, aux algues vertes ou au phosphore, qui aboutit à dénitrifier de l’azote organique en station, à exporter de la matière organique, et à importer de l’azote et du phosphore minéral pour équilibrer les bilans agronomiques.
F. E.