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“MPA”, deux tiers d’achats en France

26/09/2024

L’Ilec a interrogé ses adhérents sur le cadre de leurs relations avec les producteurs agricoles auprès desquels ils s’approvisionnent, afin d’évaluer les volumes achetés chaque année pour les principales matières agricoles, la part de l’amont agricole français, et celle des achats effectués par des mécanismes de contractualisation. Autre objectif de l’enquête comprendre la manière dont sont gérés les enjeux de décarbonation, de souveraineté et de transition écologique de la production alimentaire, dans le cadre de ces relations des industries de PGC avec l’amont agricole.

Il apparaît que près de deux tiers des achats de matières premières agricoles (MPA) sont effectués auprès de producteurs français. Cette proportion est particulièrement élevée pour le lait et le sucre. Elle est majoritaire pour le blé, le maïs, les légumes et la volaille.

Les deux tiers des approvisionnements auprès de l’amont agricole français sont réalisés dans le cadre d’un mécanisme de contractualisation, et environ un tiers des contrats ainsi conclus sont pluriannuels. La contractualisation est particulièrement élevée pour les céréales et le sucre (75 % des relations et au-delà) ; elle n’est minoritaire que pour le porc et le bœuf. La proportion de contrats pluriannuels varie fortement selon le type de MPA : majoritaire pour le lait et la volaille, marginale pour le sucre et le maïs. Les industriels estiment que la contractualisation améliore la qualité de leur relation avec l’amont, et sécurise leurs approvisionnements. Elle leur donne aussi une visibilité accrue des prix d’achat.

Plus de la moitié de l’empreinte carbone des industriels de l’agroalimentaire est due à leurs approvisionnements auprès de l’amont agricole. Aussi la plupart se sont donné des objectifs de réduction de cette empreinte carbone “MPA”. La contractualisation est un moyen d’atteindre ces objectifs pour la majorité d’entre eux. Plus de la moitié incluent des objectifs de décarbonation dans leurs contrats, assortis la plupart du temps d’une prime quand les objectifs sont atteints. Près de neuf sur dix ont mis en place des programmes de formation à destination de leurs partenaires agricoles afin d’améliorer leurs pratiques environnementales.

Cette étude a été présentée le 25 septembre à la Direction générale des entreprises par Karine Ticot, directrice des études à l’Ilec.

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