Lesieur, des innovations toujours pionnières

11/04/2023

À quoi votre raison d’être « Servir la Terre » vous engage-t-elle ?

Marie Saglio : Lesieur se reconnaît à ses marques Lesieur, Isio 4 et Puget, à sa proximité avec ses consommateurs, qui se transmettent nos produits de génération en génération depuis 1908. Mais ce qui la différencie réellement, c’est la force de sa raison d’être « Servir la Terre », portée par Avril et soutenue par ses salariés, qui guide l’ensemble de ses initiatives autour de quatre axes : agir pour le climat, la biodiversité et des productions plus responsables ; soutenir nos filières locales et développer notre lien avec l’ensemble de leurs acteurs ; porter un collectif inclusif pour l’ensemble de ses salariés ; accompagner ses consommateurs dans leurs attentes en innovant toujours plus.

En quoi consiste votre nouvelle filière « Huiles engagées » ?

M. S. : Nous avons impulsé cette démarche avec l’ensemble des acteurs du monde agricole. L’objectif est de développer ensemble des filières plus responsables, aux pratiques agricoles encore plus durables, garantissant une juste rémunération des agriculteurs et répondant aux attentes des consommateurs citoyens. Les premiers semis de colza engagés ont été semés et seront récoltés en juillet ; les premiers semis de tournesol engagés seront plantés dans les semaines à venir, pour une récolte en septembre. Notre objectif est de commercialiser nos premières références Cœur de Tournesol et Fleur de Colza issues de la démarche « Huiles engagées » en 2024.

La R&D au service de la réduction des insecticides

M. S. : Travailler avec les agriculteurs au développement de filières locales plus responsables et durables est au cœur de la démarche de Lesieur. C’est pourquoi nous avons impulsé « Huiles engagées », en créant un nouvel écosystème avec la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux, les agriculteurs, Terres Inovia, les organismes stockeurs, Saipol, et Lesieur.

Quelles sont les caractéristiques de votre projet Agrolab concernant le colza ?

M. S. : Depuis 2019, nous déployons ce projet de recherches pour favoriser des cultures de colza plus robustes. Agrolab est un projet pilote qui vise à favoriser, des semis aux récoltes, un moindre recours aux insecticides tout en maintenant un rendement suffisant. Avec ce projet, Lesieur a déjà permis à dix agriculteurs de financer une zone garantie sans insecticide sur les 1 300 hectares qu’ils exploitent, sur les plateaux de Bourgogne.

Votre R&D se consacre-t-elle aussi à la dimension nutritionnelle ?

M. S. : Nous proposons des produits du quotidien mettant en avant les bénéfices du végétal et travaillons constamment à des recettes plus intéressantes nutritionnellement parlant. Nous avons lancé l’étude d’une nouvelle génération d’huiles « bien-être ».  

Bouteilles 100 % plastique recyclé

Comment garantissez-vous une juste rémunération de vos deux cents agriculteurs partenaires ?

M. S. : La démarche « Huiles engagées » permet à un agriculteur de choisir de participer à une filière qui prend en compte à la fois sa rémunération et les risques qu’il prend en tant que chef d’entreprise, et qui lui permet de continuer à investir. Nous en sommes à une première année test pour cette démarche, et nous en affinons les contours, mais nous travaillons déjà avec près de deux cents agriculteurs.

Quelles sont vos ambitions pour la recyclabilité des bouteilles, suremballages et emballages secondaires ? Travaillez-vous à des solutions alternatives ?

M. S. : En 2020, nous nous étions engagés à travailler sur la recyclabilité avec un objectif de 100 % de bouteilles en 100 % plastique recyclé et recyclable. C’est fait ! Aujourd’hui, nous allons plus loin, nous nous engageons à une réduction de l’utilisation du plastique : réduction du grammage (diminution de la quantité de plastique utilisée) ou basculement vers un autre format contenant moins ou pas de plastique ; réflexion sur la simplification de nos packs et la suppression du suremballage. Nous menons aussi une réflexion sur des solutions telles que la création d’une « Coalition Défi vrac » multi-entreprise (Bel, Danone, Famille Michaud Apiculteurs), et sur d’autres autres solutions alternatives au plastique.  

Transition alimentaire vers plus de végétal

Le vrac peut-il séduire vos consommateurs ?

M. S. : En 2022, Lesieur s’est associée avec d’autres grands acteurs de l’agroalimentaire pour lancer la Coalition Défi vrac. Ainsi, avec Bel, Danone et Famille Michaud Apiculteurs, nous travaillons à rendre le vrac accessible et pérenne dans des catégories de produits liquides, semi-visqueux ou tartinables (huile, mayonnaise, miel, yaourt…). Grâce à cette coalition, nous allons développer nos connaissances en mutualisant nos compétences techniques et humaines, avec l’innovation comme fer de lance et la compréhension du consommateur au cœur de la démarche.

Vous entrez dans l’univers du solide avec « Lesieur Ma Popote » et trois gammes de cœur de repas à base de protéines végétales. Une manière de contribuer aux transitions alimentaires ?

M. S. : Tout à fait. L’ambition de Lesieur est d’asseoir son positionnement d’acteur du mieux manger vers plus de végétal. Avec le lancement de Lesieur Ma Popote, nous souhaitons démocratiser le végétal en levant les freins à la consommation (goût, accessibilité prix, facilité d’intégration au quotidien). Expert du végétal depuis 1908, il était naturel que Lesieur se lance dans le cœur de repas végétal, en capitalisant sur son savoir-faire historique. Avec Ma Popote, nous allons un cran plus loin : nous accompagnons les Français en douceur dans leur transition alimentaire, en leur proposant des recettes cent pour cent végétales, très gourmandes et faciles à intégrer au quotidien. Nos produits sont fabriqués chez des partenaires français, experts sur leurs marchés.

Propos recueillis par Jean Watin-Augouard