Négociations commerciales
Meilleur climat, déflation toujours là
12/03/2020
Après la clôture des négociations 2020, les acteurs qui se sont exprimés se sont presque tous félicités d’un climat apaisé et plus prometteur. À l’Ilec, le constat est partagé : une amélioration des relations dans la forme, la restauration d’un certain mode de confiance. S’y ajoute, dans l’alimentaire, une petite inflexion vers une respiration des prix de cession.
Si les filières laitières ont encore avancé en 2020, les quelques cas de valorisation signalés dans d’autres filières françaises (viande porcine…) ne permettent pas de parler d’un mouvement général. Sur le fond, le bilan n’est pas très différent de celui de l’année dernière sur les marchés de PGC : trop de contrats ont été signés en déflation, même dans des filières agricoles françaises. Et cette pratique a été systématique dans les catégories non alimentaires, où la capacité d’investissement est sous l’éteignoir, alors qu’elles ont tout autant à répondre aux défis de la transition écologique. Alors que les produits de marques ont fait l’objet d’une sélection resserrée de la part de plusieurs enseignes, il y a eu surtout trop de cas de prix de cession en baisse sans contrepartie (plans d’affaires ouvrant des perspectives de croissance).
Quelques fournisseurs ont eu la satisfaction de voir quelquefois pris en considération par les acheteurs leurs investissements RSE (réduction de l’empreinte écologique, valorisation de l’amont agricoles, etc.). Mais dans la plupart des cas ils ne l’ont pas été. Les nombreux industriels qui ont fait l’effort de documenter leurs demandes de hausses dans un esprit de transparence attendent une transparence en retour sur ce qui motive les refus de revalorisations tarifaires.
F.E.