Éditorial

Préserver l’eau, impératif industriel

03/07/2023

En novembre dernier, la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale lançait une mission d’information sur la gestion de l’eau pour les activités économiques, avec l’objectif de formuler des recommandations autour des innovations, des adaptations et de l’accompagnement souhaitables, face à ce défi majeur. L’Ilec, l’Ania et l’Adepale ont été auditionnés dans ce cadre.

Le 22 mars dernier, à l’occasion de sa conférence sur l’eau, l’ONU s’est engagée à mettre l’humanité « sur la voie d’un avenir où la sécurité hydrique sera assurée pour chacun et chacune ». Le 30 mars, le président de la République présentait le « Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau » comprenant cinquante-trois mesures visant à répondre aux enjeux de sobriété, de disponibilité et de qualité, ainsi qu’aux crises de sécheresse.

Les fabricants de grandes marques de l’Ilec n’ont pas attendu cette tension accrue pour agir. Depuis des années, ils s’emploient à la préservation de l’eau par trois types d’action : l’optimisation de la gestion de l’eau dans leur processus de production, le soutien aux agriculteurs, la sensibilisation des soixante-six millions de consommateurs français qui achètent chaque jour leurs produits.

Pour ces acteurs, les enjeux économiques sont importants : prévenir les ruptures d’approvisionnement, éviter la chute de la production, voire la fermeture de sites industriels en France, adapter les modes de culture, etc. Ils ne peuvent que se réjouir des évolutions réglementaires en faveur de la réutilisation des eaux usées traitées issues des opérations de production, car c’est une solution indispensable pour économiser des millions de mètres cubes d’eau potable chaque année.

Jadis ressource abondante peu valorisée, l’eau devient rare, le niveau des nappes phréatiques l’atteste. Dans un film de campagne fameux pour l’élection présidentielle de 1974, le candidat René Dumont alertait l’opinion : « Nous allons bientôt manquer d’eau, c’est pourquoi je bois devant vous un verre d’eau précieuse, puisqu’avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera... » Un demi-siècle après, il n’est aucun acteur économique qui ne lui donnerait raison.

Richard Panquiault
Richard Panquiault

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