Une année de désinflation
07/01/2025
Considérée sur un mois, la tendance des prix dans un périmètre tous PGC était comme un mois plus tôt à un repli de 0,2 % (dans l’alimentaire comme dans l’ensemble PGC), selon la note de conjoncture de Circana portant sur les prix de la demande¹ d’une « période 12 » couvrant fin novembre et début décembre² : une seizième baisse depuis septembre 2023. Cette baisse de 0,2 % a concerné un peu plus les hypermarchés et les drives (– 0,3 % ) que les supers (– 0,2 % ), tandis qu’en proximité les prix connaissaient une hausse de 0,1 % . Mais à la différence de ma période précédente elle n’a pas été la même selon les types de marques, seules les marques nationales ayant vu globalement leurs prix baisser. Des prix en baisse dans toutes les catégories hormis les bières et les boissons sans alcool. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées par les marques dans l’entretien et dans les spiritueux.
À un an d’intervalle, les prix des PGC enregistrent une baisse de 0,6 % . Une baisse de 1,1 % en drives, de 0,9 % en hypermarchés, de 0,5 % en supermarchés et de 0,1 % en proximité. Elle est globalement de 0,4 % en alimentaire et de 2,8 % dans le DPH – confirmation que l’encadrement promotionnel dans cet univers ne s’est pas faite au détriment du pouvoir d’achat. L’écart entre marques et MDD est stable à 0,1 point de déflation supplémentaire chez les marques nationales.
L’évolution des prix de la demande sur un an mesurée par Circana est négative dans toutes les catégories, en dehors de l’épicerie sucrée et des boissons sans alcool. Les produits d’hygiène, à – 2,7 % , et d’entretien, à – 3,1 % , sont toujours les catégories où la tendance déflationniste est la plus forte.
Effet de plusieurs mois de désinflation mesurés dans des périmètres différents de celui de Circana, l’Insee estime pour décembre, selon un relevé de prix de l’offre, à 0 % sur un an l’évolution des prix de l’alimentation, tandis que son indice d’inflation tous secteurs IPC est stable à 1,3 % .
https://www.insee.fr/fr/statistiques/8323901
À l’échelon mondial, les prix des matières premières agricoles auraient globalement baissé de 2,1 % en 2024 selon la FAO, entre des replis voisins de 13 % pour le blé ou le sucre, et des hausses proches de 10 % pour les huiles végétales ou de 5 % pour les produits laitiers. Des éléments de contexte qui ne sont évidemment pas une grille de lecture à plaquer sur les évolutions de prix de l’agroalimentaire sur les marchés nationaux, puisque la valeur des produits n’est pas réductible à celle des matières premières, que celles-ci ne sont pas uniformément mondialisées, et que les acteurs peuvent privilégier un approvisionnement local ou s’approvisionner avec des prix de couverture.
À court terme, l’évolution des « PVC » en magasin est en définitive l’affaire des enseignes. En témoignent les variations de l’écart de prix moyens comparés entre elles (pour les marques nationales seules en hyper et supermarchés sur un an glissant). En fin d’année 2024 (« P 12 » Circana) il a continué à se creuser, à 21,9 points.