Comité de suivi des négociations commerciales
Égalim an 2 : l’esprit filières ou l’échec (communiqué de presse)
10/12/2019
Les enseignes de la distribution détiennent les clés du succès de la loi Égalim, si elles acceptent toutes de prendre en considération chaque filière agricole française, et pas seulement les secteurs sensibles ou en crise comme les produits laitiers ou la viande porcine : l’ensemble des entreprises françaises et étrangères opérant dans ces filières, quelle que soit leur taille (PME, ETI mais aussi grands groupes), et la totalité de l’offre (fabricants de marques nationales ou de marques de distributeurs).
Les entreprises de marques que représente l’Ilec sont conscientes de leurs responsabilités ; elles entendent les assumer pour contribuer au succès de cette année 2 ; en proposant des hausses raisonnables, dans un contexte économique qui reste difficile, des hausses légitimes et explicitées, et dont la part destinée à la revalorisation du revenu agricole sera éclairée auprès des enseignes de distribution.
Selon une enquête interne réalisée par l’Ilec sur la base d’un panel d’entreprises représentant un chiffre d’affaires voisin de 20 milliards d’euros, après sept années de baisse du prix de cession de leurs marques aux distributeurs, la hausse moyenne des prix nets proposés par ces entreprises pour 2020 est de seulement 2 %.
Pour les entreprises opérant dans des filières agricoles :
• plus de 40 % de cette hausse sont destinés à couvrir les augmentations de prix des matières premières et à revaloriser les revenus agricoles ;
• 15 % visent à couvrir des surcoûts associés à un gain de qualité de l’alimentation pour les consommateurs, à une réduction de l’empreinte environnementale ou à une hausse de la masse salariale ;
• 15 % également ont pour objet de couvrir d’autres hausses de coûts que celles des matières premières agricoles (énergie, verre, acier…) ;
• 15 % encore ont vocation à contribuer au financement d’investissements productifs ou de communication.
Ilec« La recherche permanente d’une amélioration des conditions d’achat, qu’elle trouve sa source dans des négociations françaises ou internationales, par des baisses des prix nets ou des hausses des budgets promotionnels, est incompatible avec l’objectif de revalorisation du revenu agricole. Même si les négociations commerciales ne font que commencer, le risque reste grand de voir l’esprit des ÉGA se limiter à quelques filières emblématiques et à certaines catégories d’acteurs. » (Richard Panquiault, directeur général de l’Ilec)