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PGC, une composante importante du tissu industriel

09/01/2020

IIs l’ont dit à l’Ilec. Au fil des ans, le Bulletin de l’Ilec a recueilli sur l’industrie de PGC nombre de propos d’experts. Extraits.

« Notre commerce extérieur témoigne de notre difficulté à créer des marques de masse reconnaissables dans le monde entier, et non pas limitées à l’univers du luxe. Celles connues dans le monde, comme le Concorde, EDF ou le TGV, sont très liées aux subventions et aux marchés publics. » (Patrick Messerlin, directeur du groupe d’économie mondiale à Sciences Po Paris, Bulletin 397, février 2009)

 « Une marque est le fruit d’un long travail, d’un mûrissement, d’un savoir-faire qui dépasse largement la seule représentation par le logo, l’image. C’est là l’enjeu de demain pour les marques occidentales, si elles veulent conserver leur avantage comparatif. » (Vincent Leclabart, président de l’agence Australie, Bulletin 397, février 2009)

« Au cours des vingt-cinq dernières années, la part de l’industrie dans notre économie est restée stable en volume, à 16-17 %, mais en valeur son poids a chuté de 21 à 12 %. Les prix de l’industrie ont donc baissé par rapport au reste de l’économie. C’est par le haut de gamme, la qualité, que l’on peut obtenir des prix plus rémunérateurs, permettant d’investir et d’innover. Si c’est un point de passage obligé, ce haut de gamme ne doit pas être uniquement focalisé sur la haute technologie, la qualité concerne tous les produits. Mais, pour obtenir cette qualité, il faut investir à la fois dans l’outil de production, la formation, la recherche-développement, le marketing, la publicité. Une qualité, une innovation technique qui n’est pas valorisée par le marché, ne sert à rien. L’investissement en faire-savoir mériterait autant d’attention que l’investissement en savoir-faire, ce que le monde politique ne comprend pas encore. (…) Le désintérêt pour l’industrie tient largement à une grande méconnaissance de ce qu’elle est aujourd’hui. N’oublions pas qu’il fut un temps, celui des années 1950-1970, où l’industrie incarnait la puissance de la France, dont la taille rétrécissait proportionnellement à la mondialisation de l’économie : Airbus, Ariane, le TGV, les centrales nucléaires, le paquebot France, le Concorde, étaient autant de symboles de notre puissance. La mauvaise image est aujourd’hui d’autant plus marquée que le recul industriel signe la fin de l’illusion de la puissance. L’industrie devient le bouc émissaire de nos malheurs : elle pollue, elle licencie, elle délocalise, elle paie mal… » (Gilles Le Blanc, École des mines ParisTech, Bulletin 415, novembre 2010)

« En France, de par notre culture de l’ingénieur, nous avons tendance à considérer qu’hors de l’innovation technique il n’y a point de salut. On se concentre sur l’aéronautique, le nucléaire… C’est bien sûr important, mais insuffisant. On oublie que l’innovation peut être commerciale, organisationnelle, sociale. » (Jean-Louis Levet, Commissariat général à l​‌’investissement, Bulletin 415, novembre 2010)

« L’image d’un pays, c’est d’abord l’image des produits qu’il fabrique, et non de ses activités immatérielles. On n’a que trop souffert des ravages de l’ère dite postindustrielle qui préconisait de ne garder que les centres de recherche et les services, et d’exporter les usines, alors que les deux finissent le plus souvent par être au même endroit. Rien ne se transfère plus facilement que l’immatériel et les services. » (Jean-François Dehecq, vice-président de la Conférence nationale de l’industrie, président d’honneur de Sanofi Aventis, Bulletin 427, mai 2012)

« L’industrie agroalimentaire ne manque pas d’atouts. Le premier est de s’appuyer sur un amont agricole d’envergure et de grande qualité, avec lequel nous entretenons des relations tout à fait saines. Tous les ans, notre IAA transforme près de 70 % de la production agricole française : c’est une relation quasi symbiotique. (.) Nous avons un tissu industriel riche et varié : quelques grands groupes, à la présence et aux marques fortes à l’international, et 97 % de PME partout sur le territoire français. Il n’y a pas un département où l’industrie agroalimentaire ne soit présente. » (Alexander Law, directeur économie et innovation à l’Association nationale des industries alimentaires, Bulletin 430, octobre 2012)

« Il y a dans le monde une perception assez globale et constante de la France, construite sur des marqueurs forts mais aussi des stéréotypes solides. Ces marqueurs sont les valeurs portées par notre devise, notre engagement historique dans le combat des droits de l’homme et notre contribution au patrimoine culturel mondial. Des marqueurs essentiellement culturels, politiques voire philosophiques, qui ont éclipsé l’histoire économique de notre pays. En la matière, la prééminence de la France se cristallise sur des secteurs liés, là encore, à son patrimoine (mode, gastronomie) plus que sur les secteurs de pointe où pourtant elle se distingue (nucléaire, recherche médicale, aérospatial…). » (Guénaëlle Gault, directrice de l’unité stratégies d’opinion, TNS Sofres, Bulletin 441, février 2014)

« Une entreprise se crée seulement si elle répond à un besoin spécifique, et perdure seulement si elle maintient une dynamique d’invention, d’innovation et de création collective. » (Jean-Baptiste Barfety, rapporteur de la mission Notat-Senard, Bulletin 473, juin 2018)

« La performance de notre industrie est indispensable à la bonne santé économique de notre pays. C’est un secteur qui par la diversité des emplois qu’il génère et son ancrage territorial peut apporter l’une des réponses les plus solides à la fracture sociale qui fait l’actualité aujourd’hui, au fossé entre les métropoles d’un côté et ce qu’on appelle la France périphérique de l’autre. » (David Machenaud, directeur associé d’Opeo, conseil en mutations industrielles, Bulletin 479, février 2019)

J.W.-A.

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