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Égalim : sans prix juste, pas d’avenir pour la filière alimentaire (communiqué commun Ania-Coop.Agricole-Feef-Ilec)

26/03/2021

Alors que les négociations commerciales 2021 ont encore été plus dures que celles des années précédentes, les initiatives se multiplient ces derniers jours pour retrouver l’esprit d’Égalim : le rapport de Serge Papin sur le bilan de la loi Égalim, le rapport de Thierry Benoit ou encore l’initiative portée par Grégory Besson-Moreau convergent autour de constats partagés. Mais il faut aller encore plus loin : face à une destruction de valeur et une déflation sur les prix aux effets toujours plus délétères pour la filière, seule une véritable liberté tarifaire permettra de sauver l’esprit d’Égalim. La bataille du prix juste doit être la priorité numéro un. Les consommateurs, les agriculteurs, les PME et l’ensemble des entreprises la demandent depuis des années. Place aux actes !

Le constat est aujourd’hui partagé par tous :

  • Une souveraineté alimentaire devenue stratégique pour la France et une indispensable revalorisation des revenus de nos agriculteurs.
  • Ceux qui produisent l’alimentation des Français, les agriculteurs mais aussi les entreprises de l’alimentation et les coopératives sont aujourd’hui fragilisés par une guerre des prix sans précédent.
  • Égalim n’a pas permis de stopper la guerre des prix et de recréer de la valeur pour les filières agricoles et agroalimentaires : 7 milliards d’euros ont été détruits dans l’ensemble de la filière alimentaire depuis 2012.

Il est aujourd’hui vital de stopper cette course vers le bas qui fragilise de façon irréversible un tissu d’entreprises, composé majoritairement de PME, qui irrigue tout le territoire et utilise 70 % des ressources agricoles françaises.

Cette logique des prix toujours plus bas conduit inéluctablement à une destruction de valeur pour toute la filière : l’amont agricole, les entreprises de l’alimentation, la distribution et in fine le consommateur.

Seul horizon de sortie : retrouver le prix juste, pierre angulaire des Égalim. Il est demandé par les agriculteurs, les PME, les citoyens, et même revendiqué par les distributeurs dans leurs communications. Le moment est venu de l’inscrire au cœur de la loi.

Seule une véritable liberté tarifaire, au-delà des propositions sur la pluriannualité des négociations, sur la transparence ou la contractualisation, permettra la réussite d’Égalim. Sans renforcement du tarif, qui reflète le coût de la matière première agricole mais aussi les coûts de production, les investissements nécessaires aux transitions alimentaires et environnementales, il n’y aura pas de création de valeur.

Il y a urgence, c’est l’avenir de nos filières et de l’ensemble de l’industrie agroalimentaire qui est en jeu.

Ania – LCA – Feef – Ilec

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