Pernod Ricard, acteur multiple en biodiversité
08/09/2022
Sans fenouil, sans blé ni betterave, pas de Pastis 51 ; sans gentiane, pas de Suze ; sans raisin, pas de Lillet… Les produits Pernod Ricard France sont issus de la nature et tirent leur caractère de leur terroir. Ces ingrédients clés sont cultivés en priorité en France dans dix bassins de production. La filiale française s’est donné pour objectif en 2030 d’en certifier la totalité en agriculture durable ou régénératrice. « Tous nos ingrédients ne poussent pas en France mais nous privilégions les cultures au plus près de nos usines, explique Cécile Devillers, responsable performance durable de Pernod Ricard France, si historiquement la badiane de laquelle on extrait la molécule d’anis vient de Chine, nous avons relancé en 2007 la culture raisonnée du fenouil aromatique en Normandie et en Provence, avec pour objectif 50 % de fenouil français en 2023 et au-delà ensuite. »
Pernod Ricard France évalue régulièrement les risques sur chaque terroir selon plusieurs critères environnementaux (biodiversité, déforestation, qualité des sols, risques climatiques, disponibilité en eau…) [1]. Une veille qui répond aux engagements de l’entreprise dans le volet préservation de la planète de sa feuille de route RSE (climat, terroirs et biodiversité, économie circulaire) [2]. Une action a ainsi été conduite pour la betterave sucrière avec l’association “Pour une agriculture du vivant”, qui réunit et accompagne les acteurs de la filière dans le changement des pratiques agricoles (préservation des sols, réduction des ’intrants) tout en garantissant sa pérennité économique (rendement, coûts…). Des actions similaires sont engagées pour d’autres matières premières, dont le blé. Chaque filière a sa démarche de certification : Censo pour le fenouil [3], Gentiana Lutea pour la gentiane [4], etc.
Vingt-cinq projets venus de la base
En relation avec la société Biodiv’Corp, Pernod Ricard France a mené un diagnostic biodiversité qui lui a permis d’évaluer l’impact de ses activités tour au long de la chaîne de valeur, selon cinq critères : dégradation des habitats, changement climatique, pollutions, surexploitation des ressources, contrôle des espèces invasives. Il en est résulté que les activités liées aux terroirs, à la fabrication des emballages et à la logistique avaient les impacts les plus élevés pour la biodiversité et le climat. Divers chantiers ont été engagés sur les technique agricoles, l’emballage et la logistique, avec des résultats. Ainsi pour l’emballage prévalent les principes de l’écoconception : au lancement d’une nouvelle bouteille, le poids en est optimisé, car le verre est aussi un poste d’émission de carbone par sa fabrication son transport. De récents travaux sur le verre, le carton et la logistique de la bouteille de Lillet ont permis une réduction de plus de mille tonnes de CO2 par an. La marque Lillet est d’ailleurs lauréate du concours Millésime Adelphe de l’écoconception 2022.
Tous les métiers de l’entreprise étant concernés, l’ensemble des salariés de Pernod Ricard France sont sensibilisés à ces enjeux. Un appel à projets à impact positif lancé il y a un an a débouché sur la constitution de vingt-cinq équipes de quatre personnes engagées dans des projets pilotes. Un esprit entrepreneurial dans la lignée du fondateur Paul Ricard, créateur en 1966 de l’Institut océanographique Paul Ricard sur l’île des Embiez (Var), qui œuvre à la préservation des mers.