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Prix relativement contenus en mai

01/06/2022

La tendance à l’inflation des prix des produits de grande consommation s’est accentuée en mai sur un an, toutes marques confondues, mais a été limitée sur un mois. Surtout pour les produits de marques.

Considérée sur un mois, l’évolution des prix (méthode dite de la demande) dans un périmètre tous PGC a été moindre en mai, à 0,73 % après 1,13 % en avril, indique IRI dans sa note de conjoncture.

Après un mois d’avril où elle avait surtout touché les grandes marques, l’inflation a été moindre pour elles en mai (0,23 % ), alors que les marques de distributeurs ont enregistré une hausse de 1,91 % , et les marques d’enseigne premiers prix de 2,78 % (leur plus faible base de valeur est mécaniquement plus affectée par la répercussion des coûts). L’effet tarifs observé en avril sur les marques semblait donc largement résorbé en mai, tandis que commençaient à s’engager de nouvelles discussions entre fournisseurs et enseignes, pour faire face aux hausses de coûts accumulées depuis la vague de négociations hivernales sur la base de tarifs arrêtés en décembre.

Sur un an entre mai 2021 et mai 2022, c’est une inflation de 3,81 % qui est relevée par IRI (+ 2,89 % en avril). À rapporter à l’indice global de Insee pour le même mois, 5,2 %  : si les prix dans les rayons des supermarchés sont surexposés en période électorale, ils ne sont pas pour autant les premiers contributeurs à l’inflation.

Cette inflation sur un an est plus élevée pour les MDD, à + 5,21 % , et surtout pour les premiers prix (+ 8 % ), que pour les grandes marques : + 3,16 % (3,28 % en avril). Cette moyenne est loin de refléter l’évolution des coûts pour les entreprises de marques au cours de la même période annuelle. Outre qu’elles n​‌’en avaient pas répercuté la totalité dans leurs tarifs négociables en décembre dernier, l’issue des négociations commerciales s’était soldée pour elles en mars par une répercussion dans les prix de cession limitée aux matières premières agricoles, à l’exclusion le plus souvent des « matières premières industrielles (matériaux d’emballages, énergie, transport…), qui ont pourtant constitué l’essentiel des surcoûts pour nombre d’industriels.

DPH toujours sous pression

La tendance sur un an concerne le plus l’épicerie salée (+ 5,81 % toutes marques confondues), les surgelés et glaces (5,39 % ), la crémerie (+ 4,69 % ) et l’épicerie sucrée (+ 4,51 % ), moins les liquides (+ 1,70 % ) et les produits d’entretien ou d’hygiène (DPH) (+ 1,69 % ), avec des grandes marques en déflation dans l’entretien (– 0,14 % ). Sur un mois, c’est l’ensemble du DPH qui est en déflation pour les marques en mai, – 1,23 % dans l’entretien, – 1,25 % dans l’hygiène-beauté.

Dans le périmètre des filières “Égalim” visé par les lois de 2018 et 2021, la hausse des prix a atteint 4,10 % sur un an tous circuits : 3,59 % pour les marques et 5,17 % pour les MDD. Sur un mois, la tendance a été en mai à une inflation moindre qu’en avril, à 0,88 % en moyenne pour les produits alimentaires du périmètre Égalim : + 0,46 % pour les marques et + 1,85 % pour les MDD, mais les marques étaient en légère déflation en drive (– 0,17 % ).

Considérée par circuits sur un an, la tendance des prix de la demande a été un peu plus inflationniste en supermarchés qu’en hypermarchés, avec une inflation de respectivement 3,84 et 3,71 % , tandis qu’elle s’établissait à 4,10 % en proximité et à 3,38 % drive. La comparaison des niveaux de prix moyens fait apparaître en mai un « corridor » de prix entre enseignes (marques nationales seules en HM-SM sur un an glissant) qui se maintient à une grande amplitude : 23,3 points (23,5 en avril).

IRI – Ilec FE

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