Vico, champion de la convivialité responsable
30/06/2020
En période de crise sanitaire, l’alimentation est l’une des activités économiques qui résistent. Se nourrir est vital, s’y ajoute le plaisir, la compensation festive. Ainsi s’explique la bonne tenue du marché des biscuits apéritifs et du snacking durant le confinement. Selon Kantar, 21 % des Français déclarent avoir pris plus souvent l’apéritif et 33 % ont essayé l’apéritif virtuel. Ils ont consommé des produits relativement simples, avec – ce qui peut surprendre – moins d’alcools forts. Selon Nielsen, les ventes en valeur des biscuits apéritifs et du snacking étaient en hausse de 4,4 % par rapport à l’année précédente en janvier-février, mais de 5,7 % de mars à mai.
« Les ventes des produits Vico [1] ont, elles aussi, bénéficié de l’effet “apéro Skype”, indique Sophie Van Eeckhaute, directrice marketing d’Intersnack, avec une progression en valeur de 4,2 % pour les périodes P1-P2 et de 7 % en P3-P5 : une accélération par rapport à l’année précédente, avec des pics de consommation lors de la première semaine du confinement et la première du déconfinement. » Les chips ont gagné plus d’un million de nouveaux foyers acheteurs en mars par rapport à mars 2019. Chez Vico, cette hausse s’est traduite par 227 600 nouveaux foyers consommateurs. La gamme des graines Vico a connu selon Nielsen une augmentation de ses ventes en valeur de 22 % en mai par rapport à mai 2019. Et celles de la gamme Vico Natur’& Bon ont augmenté de 25,5 % . Un succès souvent acquis en ligne : selon Nielsen, les ventes de chips Vico en drive ont affiché en mars une hausse en volume de 71 % ; elle a été de 41 % pour Curly…« Nous vendons des produits festifs que les gens en période de confinement ont appréciés, explique Sophie Van Eeckhaute. Le besoin de se faire plaisir n’avait pas disparu pas, tant s’en faut, et la nourriture était un des derniers moyens autorisés. Nos marques fortes telles que Curly et Monster Munch ont été plébiscitées, surtout en circuit drive, preuve qu’elles sont désirées en apportant un peu du bonheur dans les foyers français. » Pour célébrer la fin du confinement, Intersnack a adapté sa campagne consacrée à ses engagements nutritionnels sur Facebook, les sites d’e-commerce de distributeurs et les médias en ligne : « Vous pouvez enfin sortir vos petits Monsters », « Vos retrouvailles s’annoncent craquantes »… Goût, plaisir et humour, un bon mariage.
Service maintenu à effectif réduit
Durant la crise sanitaire, Intersnack n’a pas eu à modifier ses lignes de production pour répondre à la demande, bien qu’il y ait eu moins de salariés sur les lignes, avec un taux d’absentéisme de 15 à 20 % sur un total de cinq cents, dû à la garde d’enfants, à des personnes à risque ou à quelques cas de suspicion de Covid. Grâce à la mobilisation des équipes dans les deux usines, Vic-sur-Aisne et Charvieu-Chavagneux, « le taux de service a été très bon entre 98 et 99 % », souligne Sophie Van Eeckhaute.
Les mesures prises par le groupe pour sécuriser l’activité des salariés sur les lignes de production participent de leur implication. « Dès le 24 février, des réunions quotidiennes de cellules de crise ont été organisées, indique Sophie Van Eeckhaute, les contrôles ont porté sur l’application des gestes barrières, la désinfection des rampes, poignées, interrupteurs, les stocks de savon et de gel hydro-alcoolique, la mise en place d’écrans de protection sur les postes de travail, l’abandon des formats de production ne permettant pas la distanciation sociale, la généralisation de la prise de température à l’entrée du site pour tous à partir du 23 mars, l’étalement des heures de début et fin de poste pour réduire la promiscuité. » Comme l’attestent les ventes, cette organisation a porté ses fruits. Les salariés recevront ainsi une prime de 1 000 euros, en fonction de leur temps de présence sur les lignes de production. Quant à la chaîne logistique, « un travail en commun avec les prestataires a permis de stocker et d’approvisionner sans rupture ».
Le goût de bien faire
Durant la crise, Vico n’a pas été conduit à réduire de manière drastique son offre, ni à limiter ses productions. « Nous avons simplement protégé nos salariés par la suppression des conditionnements qui impliquaient des problématiques de non-respect de la distance », indique Sophie Van Eeckhaute. Vico n’a pas eu non plus à reporter ses innovations, qui étaient déjà dans les rayons en février-mars. Ces innovations, souligne Sophie Van Eeckhaute, « s’inscrivent dans la tendance du “mieux manger” et reflètent la démarche d’amélioration continue sur tous les plans qui engage le groupe depuis longtemps ». Ainsi la teneur en sel des Monster Munch a été réduite de 39 % en cinq ans, et depuis 2018 les chips ont 30 % de matières grasses et 25 % de sel en moins. L’huile de palme, les exhausteurs de goût, les colorants, les conservateurs, ont aussi été supprimés, afin de privilégier les arômes naturels et une liste d’ingrédients courte. Cet effort porte aujourd’hui sur 98 % des produits. Objectif : 100 % fin 2020.
Ce goût de bien faire est d’autant plus légitime, pour répondre aux interrogations des consommateurs sur la pertinence du « mieux manger » avec les produits du snacking, qu’il s’ancre dans l’origine France : « 98 % de nos produits sont fabriqués en France, indique Sophie Van Eeckhaute, et notre objectif est d’atteindre 100 % en 2025. » La marque Vico est localement ancrée par son nom même, qu’elle doit à la commune de Vic-sur-Aisne : la contraction de Vic et « Co » pour coopérative. Sophie Van Eeckhaute y insiste : « Ce goût de bien faire résume notre programme RSE. Il s’enracine dans une dimension paysanne, terrienne – la Picardie –, humble, le respect des produits, de la terre, des gens, le goût de bien faire pour la filière et pour la planète. »
Le « goût de bien faire » appelle aussi une exemplarité dans la production. Les deux usines, Vic-sur-Aisne près de Roissy pour les chips et les snacks, Charvieu-Chavagneux près de Lyon pour les graines, sont certifiées IFS et auditées AIB, « référentiels internationaux qui reconnaissent leurs compétences en termes de maîtrise de la qualité, des processus et de la sécurité alimentaire », indique Sophie Van Eeckhaute. Elles sont également certifiées ISO 50 001, une norme attestant l’amélioration de la performance énergétique : « En dix ans, ajoute Sophie Van Eeckhaute, nous avons baissé de 25 % notre empreinte carbone. » L’amélioration porte également sur les emballages : 100 % des cartons sont certifiés FSC ; et l’objectif pour 2025 est 100 % de recyclabilité.
Responsabilité de filière
Le « goût de bien faire » s’illustre encore par la transparence des approvisionnements. Depuis plusieurs années, Vico privilégie un approvisionnement local et français pour ses matières premières (pommes de terre et maïs). « Une stratégie qui protège l’entreprise des perturbations extérieures et que la crise sanitaire a justifiée », constate Sophie Van Eeckhaute. Première filière : la pomme de terre. Vico y travaille depuis soixante ans avec quarante-cinq exploitants locaux, dont une quinzaine installés à moins de cent kilomètres de Vic-sur-Aisne. Vico les accompagne vers une agriculture durable et raisonnée – tous les membres du groupement de producteurs sont certifiés Global GAP [2] –, et établit avec eux des contrats annuels qui leur assurent la visibilité des débouchés. Deuxième filière : les graines. Vico achète en direct auprès des coopératives et collectivités de producteurs internationaux et prépare les noix en France. Elle a créé sa propre filière cajou, pour éviter les intermédiaires qui dissimulent le recours au travail des enfants : « Ce marché est le fait de nombreuses petites exploitations dans des pays souvent sans législation sociale, explique Sophie Van Eeckhaute. Avec notre propre filière, nous contrôlons toutes les étapes, la transformation des noix de cajou se fait dans un lieu unique ; elles sont ensuite préparées en France. C’en est fini de la boîte noire. » Depuis 2017, Vico a comme signature « La nature a bon goût ». Dont celui de respecter les producteurs.